Un chien de la casse qui zone, qui glande, qui deale et qui sort des punchlines : et son meilleur ami qui vit dans son ombre. Les Jules et Jim de la casse : le tchatcheur grande gueule, expansif et le silencieux effacé, renfermé.
Impossible de passer sous silence -si je puis dire- Raphaël Quenard qui porte en grande partie le film par le biais de tirades irrésistibles (il renouvelera l'exploit avec Yannick). Le jeu tout en subtilité d'Anthony Bajon n'a pourtant rien à lui envier.
Il y a un mlagnifique parti pris esthétique, bicolore jour / nuit, dans cette chronique désœuvrée d'une amitié indéfectible bien que mise à rude épreuve par un amour naissant. Les personnages complexes et riches luttent, d'un côté pour le stand by d'une vie confortable même si ennuyeuse, de l'autre pour devenir enfin indépendant vis à vis de cette amitié incommodante. Le film a surtout également le mérite de délocaliser les problèmes d'une certaine jeunesse dans la cambrousse du sud de la France et montrer une vérité que d'aucun se refuse à voir.
Chien de la casse ne raconte pas grand-chose mais en dit beaucoup, en dit même long, grâce à sa galerie de forts caractères.