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Babylon
Budget = 110 M$
BOX OFFICE France = 2 093 / 90 681 - 509 000 - 1 513 000 entrées
BOX OFFICE USA = 3,6 / 15,4 M$
BOX OFFICE Monde = 63,6 M$
 

Les murs de Babylone... Si la vie est une fête, Babylon est un clip de trois heures !!
Babylon ou le destin croisé de quatre personnages qui gravitent autour d'Hollywood et du cinéma : un acteur usé, une starlette rêveuse, un fou de cinéma ainsi qu'un musicien intègre. Comment leurs diverses interactions les changeront, les feront évoluer.
Merde, pisse, bite, seins, drogue, alcool, sexe, sang, mort,...etc. Chazelle donne le ton mais fort heureusement n'en fait pas un film complet ; il n'empêche que la force de cette première séquence est de nous happer dans un tourbillon d'images montées avec précision et un sens du rythme incroyable, sans doute plus pointu que la réalisation elle-même.
Babylon, au-delà de sa référence mythique, est une oeuvre ébouriffante, éblouissante, passant allègrement du rêve à la déchéance, de l'ivresse à la gueule de bois. Le film déborde d'une énergie communicative et grisante, et de ce genre de folie qui passe très amplement le simple cadre de l'écran et vous enlace pour ne plus vous lâcher. Jamais.
Babylon lève par ailleurs le voile, par l'hommage, sur la fabrication d'un film à la fin de la période du cinéma muet et effectue une mise en abîme absolument remarquable, communiquant ce plaisir à filmer, cette ambiance unique et légère qui gravitait autour de la machine à rêves ; puis il devient le témoignage du difficile passage au cinéma parlant par le biais de scènes révélatrices et explicites.
On pourra évidemment lui reprocher d'être plus rock n' roll que réaliste, trop anachronique à vouloir décrire sans fard la folie des grandeurs qui s'était emparer de cette indusrie naissante : on sent que le jeu des acteurs n'est pas celui des artistes de cette époque (et je n'ai pas souvenir d'actrices qui jouaient sans soutien gorge !!) mais le film souhaite servir un imaginaire vaporeux. Et il s'avère parfois hilarant.
Babylon devient par la suite le témoin de la transformation d'un Hollywood qui n'est plus cette immense machine à rêves, rêves festifs qui n'hésitent pas à déborder sur la réalité, prenant corps dans des festivités orgiaques, mais évolue en une machine à fric, se métamorphosant peu à peu, au fur et à mesure que les fiestas hors des plateaux deviennnent ennuyeuses, en une industrie pure et dure, sans âme.
Babylon fait également partie de ces oeuvres aux scènes marquantes, perchées, décalées : le rôle, même assez poussif de T. Maguire, y participe grandement. Le film est enchâssé de magnifiques dialogues notamment celui à propos de ces stars -et on en connaît un certain nombre !- qui se refusent à disparaître et se fondent à la médiocrité... La musique a tout pour nous séduire et participe de beaucoup à nos émotions ainsi qu'à l'intensité du film, à notre immersion. Les images sont proprement léchées.
Babylon s'avère être un long trip dans l'âme viciée d'Hollywood, une oeuvre magique en trois dimensions -mais sans 3D- qui nous emporte dans son tourbillon d'images, de séquences, de drames et de folies.
Babylon se termine par une incroyable, bouleversante et totalement surprenante déclaration d'amour au 7ème art (et à James Cameron !) et par... un trip coloré. La boucle est bouclée, la séance est terminée. Bonsoir.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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