La fleur au fusil.
De jeunes recrues allemandes arrivent sur le front ouest, fiers et même heureux de servir leur mère-patrie. Avant de, forcément, déchanter.
Très bien documenté quant à l'horreur que vivaient les soldats dans les tranchées, le récit demeure celui d'une chronique d'une poignée de soldats germaniques au prise avec les horreurs, sous toutes leurs formes, leurs coutures, et dans leurs derniers retranchements, d'une guerre résolument barbare. Et celle de l'absurdité d'un conflit qui n'est pas aux mains de ces soldats mais bel et bien de dirigeants, militaires et politiciens obstinés, inconscients et sans conscience, sanguinaires et lâches, fanatiques et inhumains.
Je n'ai pas lu le livre d'origine ni vu le classique de L. Milestone (1930), mais si l'oeuvre est naturellement puissante elle n'alimentera pas bien plus notre dégoût commun pour la guerre : la démonstration est trop appuyée, moins éloquente que tape-à-l'œil, si ce n'est cette ultime et atroce dernier assaut, aussi fort que sanguinolent... A l'ouest rien de nouveau demeure trop... démonstratif.
Par contre il est difficile de passer à côté des qualités techniques de l'oeuvre : l'mportance capitale de chaque sons doublé d'un très beau travail de réalisation, d'un grand soin photographique ; et avec trois simples notes de musique qui ne manquent jamais de nous donner le frisson.
