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Désigné coupable
Budget = 14 M$
BOX OFFICE France = 1 688 / 40 096 - 148 000 - 335 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,165 / 0,837 M$
BOX OFFICE Monde = 7,5 M$
 

The mauritanian : Un homme arrêté sans preuves à charge, enfermé durant 14 années dans des conditions à peine humaines et torturé pour lui faire avouer sa culpabilité. Un musulman traité comme un supposé terroriste, sans droit, non soumis aux lois américaines, innocent mais déjà supposé coupable. Et le film de nous interroger d'emblée : une démocratie moderne -la plus grande démocratie du monde- est-elle digne de tourner le dos à ses propres principes, républicains, égalitaires, via le Patriot Act ? La réponse on la connaît, et elle est effrayante, choquante et indigne.
On ne peut que mettre en avant l'approche intelligente du film via le montage en parallèle entre le travail des avocats, celui du tribunal militaire et, enfin, l'histoire de cet homme, depuis ses supposés liens avec d'Al-Qaïda jusqu'à ses conditions de détention à Guantanamo. Sans pour autant que la culpabilité de cet homme devienne l'enjeu du film, le but étant de mettre en avant l'absence d'état de droit sur le "sol" des Etats-Unis d'Amérique.
Désigné coupable bénéficie d'un scénario captivant, détaillé, documenté à l'extrême, à la fois sur le fonctionnement de la prison et sur les backgrounds politiques (l'autorisation et la mise en place de la torture, au détriment de toutes les conventions, notamment celle de de Genève) et géopolitiques (l'armée américaine a travaillé, et même longtemps entraînée et armée Al-Qaïda) et demeure une enquête objective et d'utilité publique.
Si le film n'est aucunement une surprise pour qui se tient un tant soit peu informé, ou accessoirement a eu la chance de voir le docu fiction de M. Winterbottom, The road to Guantanamo. Cependant il est porté par des acteurs époustouflants et s'impose comme une éloquente démonstration de ce dont est capable un gouvernement pour écraser ses présumés ennemis, même dans un pays riche et libre.
Respect au sourire final de cet homme -le véritable Mohamedou Ould Slahi- malgré ses 14 ans d'enfermement, ses années de torture, qui en aurait conduit d'autres à la haine... A l'image de ses gouvernements américains successifs : ceux qui se vengent ne sont-ils pas aussi vils que les terroristes qu'ils sont censés combattre ?? Une image authentique et constructive qui rend justice aux valeurs prônées par l'Islam.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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