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Drunk
Budget = 5,7 M$
BOX OFFICE France = 1 772 / 17 948 - 115 000 - (677 000) entrées
BOX OFFICE USA = 0,009 / 0,044 M$
BOX OFFICE Monde = 21,7 M$
 

Le sujet de l'alcool n'est pas souvent abordé au cinéma : ceci est l'analyse d'un cinéphile qui n'ingurgite pas même un morceau de pain de mie puisque le mot "alccol" y figure parmi ses ingrédients...
Un enseignant, amené à mettre sa vie professionnelle et personnelle en cause, va tenter une expérience avec un groupe d'amis : rester légèrement saoul toute la journée afin de mieux pouvoir affronter l'existence... La tentation est grande.
Socialement et intellectuellement il est triste de voir des hommes d'âge mûrs, éduqués qui plus est, régler leurs problème via l'alcool, même en intellectualisant le principe -en tirer des conclusions sociologiques- afin de se donner bonne conscience. Un taux constant d'alcoolémie peut-il rendre un homme meilleur ? La réponse parait hautement évidente dès le départ, d'ailleurs le film n'hésite pas à démontrer le processus addictif de l'alcoolisation sur le long terme, loin de la veine positiviste de départ.
Il me semble également évident que ces personne avaient les solutions à leur problème en eux, l'alcool n'étant qu'un déclencheur illusoire et dangereux ; d'ailleurs le scénario touche du doigt la véritable menace : un "petit peu" en entraînant un "petit peu plus"... entraînant une dépendance difficilement évitable, des conséquences et un impact humain et social (et sur la santé). Dans la dernière phase de l'expérience je m'attendais pourtant à quelque chose de plus extrême, excessif et jusqu'au-boutiste ; quelque chose d'encore plus proche de La grande bouffe. Mais le film choisira une tout autre voix.
Drunk ne nous apprend finalement pas grand chose : l'alcool détruit les corps et les âmes, tel n'importe quelle drogue, même si le film cultivera une vilaine ambiguïté avec ce personnage de Sébastien (volontairement immoral est l'action de ce professeur, et totalement aberrante sur le principe...) et cette fin qui me semble être à la gloire d'un alcool dit "festif", pas si éloignée des principes premiers des personnages, et dont on peut imaginer les conséquences futures sur ce couple en reconstruction (??)...
Vinterberg reste fidèle à ses principes : une caméra à l'épaule et au plus près de ses acteurs, sa réalisation est remarquablement épurée et sa façon de filmer les dialogues reste inimitable ; dogmatiquement inimitable.
Drunk est une perle cinématographique portée par d'immenses acteurs -et pas seulement M. Mikkelsen- mais je demeure très mitigé quant à sa morale finale, un peu chaotique.

La critique des internautes
 

 

NOTE : - / 20

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