Editorial
Filmographies
Le coin fantastique
Mail
Liens

 

Paterson
Budget = - M$
BOX OFFICE France = 1 178 / 16 883 - 100 000 - 408 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,092 / 2,3 M$
BOX OFFICE Monde = (5,4) M$
 

La réalisation riche, variée et vivante de Jarmusch fait une fois de plus des miracles ; et elle vous embarque dans un monde, celui de "Paterson", en lui donnant un rythme incroyable tel celui d'un poème de la divine Beat génération (A. Ginsberg en tête même si W. C. Williams est le plus cité). Donnant accès à un monde d'artistes, de créateurs ; un monde éphémère. Mais expliquant, surtout, mieux que quiconque n'a jamais su le faire, le génie de cette poésie. Explications : la vie étant déjà faite de rimes, tels les jours qui se répètent inlassablement -à travers les heures et les tâches quotidiennes, chronométrées à l'identique- jour après jour, telle une répétition d'évènements -des jumeaux comme s'il en pleuvait, une blague à l'infini, jusqu'au nom de "Paterson", à double emploi-, la poésie du héros se doit de ne pas être une succession lassante de rimes afin de ne pas singer la vie mais plutôt de la portée aux nues en déstructurant sa mécanique implacable. Et finalement il n'y a que la poésie dans ce film qui n'est pas "rimée". Film atmosphérique, doucereux et suave doublé d'une extraordinaire histoire d'amour faite de simplicité, d'authenticité, touchante et limpide, d'une galerie de personnages touchants et vibrants et de scènes uniques (avec une mention toute spéciale à celle, hilarante, du chien et de la boîte aux lettres). Heureux de voir que Jarmusch n'a pas sombré, répondant aux sirènes langoureuses d'Hollywood, et qu'il continue de tracer sa voie dans le cinéma indépendant américain. Une oeuvre extrêmement riche et puissante : un long moment de bonheur à travers une simple tranche de vie hebdomadaire.

La critique des internautes
 

Nouveau film de Jim Jarmusch, présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2016, Paterson est un film surprenant. L’histoire se déroule dans la ville de Paterson où le héros qui s’appelle aussi Paterson est un conducteur de bus et amateur de poésie. Il mène une vie très très très très simple voire ennuyeuse avec sa routine quotidienne et sa jeune femme « artiste » qui repeint tout se qui se trouve devant elle en blanc et noir.
D’une mise en scène très classique et répétitive pour appuyer l’ennui de la vie de son personnage principal, brillamment interprété par Adam Driver, Jim Jarmusch nous livre un film-réalité d’un homme qui a peur de réaliser ses rêves, enfermé dans une monotonie et la moyennisation de sa vie.
A la fin du film on se sent plutôt chanceux de ne pas avoir sa vie tellement c’est déprimant de le voir.
Mais Jim Jarmusch filme la vie d’hommes et de femmes qui existent et nous rappelle que le bonheur est fait de petites choses : de l’amour, une vie simple, des passions, de la complicité, des moments d’évasions si bien qu’on se dit qu’à la fin du film la vie de Paterson doit continuer comme on l’a laissé et qu’on envie un peu sa tranquillité.

NOTE : - / 20

Thomas