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L'orchestre de minuit (Jérôme COHEN OLIVAR)

Je l'avoue : j'étais un peu fébrile au début du film... avant de me laisser totalement embarquer, sans réticence aucune. Un film un brin fou et un flot continu de rencontres, de souvenirs et de quête ; quête du passé, de ses secrets, comprendre afin de faire la paix et pardonner. Une oeuvre toute en émotion jonglant habilement entre le drame profond, les larmes empruntes de sincérité, et la comédie burlesque en roue libre qui vous fera vous décrocher la mâchoire. L'acteur principal est à tomber et les personnages qu'il va croiser vraiment marquant : Ali, le chauffeur de taxi s'approprie la part du lion et je vous garantie que ce bonhomme va vous faire rire aux larmes ("Le Diable n'aime pas le Schweppes citron" !!!) mais tous les autres sont réellement touchant, chacun à son niveau, à un degré bien établi, degré qui sert à chaque fois l'histoire d'une façon bien précise ; la prestation de Gad Elmaleh vaut le détour. L'histoire ? Un homme qui a rompu avec son père le rejoint au Maroc à son appel juste avant que celui-ci décède et va devoir comprendre les raisons de cette présence désirée. Film dépaysant à la musique immense, joyeuse communion judéo-marocaine, vibrant cri pour une amitié entre les peuples -avec un bon et intelligent coup de pied aux derrières des extrémistes de tout bord-, il s'appuie sur un scénario qui déborde de vie, de bonne humeur, d'un certain lyrisme également. A la fois profond et léger, simple et complexe dans son intrigue, "L'orchestre de minuit" est un véritable rayon de soleil, de bonheur communicatif qui parait user de magie pour nous interpeller, nous harponner : et il y parvient pleinement le bougre !