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Me, Earl and the dying girl (Alfonso GOMEZ-REJON)

(Je boycotte le titrage français, une fois de plus crétin et inacceptable ; vous le trouverez sur le web...) Ce film est un petit tourbillon visuel et un travail formel des plus travaillés, explosifs et stylisés (longues focales, travelings étudiés, plans fixes léchés, caméras à l'épaule judicieuses...etc), un tourbillon traversé de personnages à la puissance ravageuse, à l'originalité défrisante, servis par des dialogues tourbillonnants et sortant définitivement du lot de la médiocrité (Cf. les nombreux jeux de mots), par un scénario caviardé de références ciné en cascade et assourdissantes. Sous ses airs de "Soyez sympa, rembobinez" rencontre "(500) jours ensemble" , il y a une oeuvre attachante et bougrement maîtrisée dont les indépendants français devraient s'inspirer grandement. C'est un film qui se réinvente constamment, traversé d'une vraie folie furieuse et au final vraiment très drôle. Une oeuvre non formatée, totalement libre de ton et d'idées, pièce unique et profondément artistique ; la fin n'est qu'un tourbillon d'émotion. Non seulement il s'agit de l'un des tout meilleurs films de l'année 2015 mais c'est également une oeuvre en passe de devenir culte (Ne l'oubliez pas !) : selon moi on est vraiment très proche de ce à quoi devrait ressembler un film parfait. Et oui : cette critique est une déclaration d'amour au cinéma indépendant américain.