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Le vieil homme et l'enfant
Budget = - MF
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 2 728 000 entrées
BOX OFFICE USA = ? / 0,051 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Le quotidien d'une famille juive durant la seconde guerre mondiale, dans la France occupée : se voyant dans l'obligation de confier leur petit garçon à une famille de la campagne, afin de le sauver d'une éventuelle rafle.
Passé l'aspect purement visuel du film (la non-réalisation de Berri, qui se contente d'enregistrer les images, sans point de vue, sans découpage, d'accompagner physiquement les comédiens dans un noir et blanc assez fade) on se plonge très vite dans le scénario.
Claude est accueilli dans une famille, entre autre, composée d'un "pépé", complètement fou de son chien, végétarien ; et antisémite. Le vieil homme et l'enfant fait partie de ces films drôles, à la fois tendres et grinçants, durement réalistes quand à l'état d'esprit de certains français dans les années 40, quant à leur répugnance totalement irraisonnée envers les juifs et ce racisme ordinaire durant la guerre. Et c'est l'histoire de cet enfant qui découvre sa supposée différence, à travers le regard des autres, leur attitude envers lui, une différence pernicieuse que le papy ne verra pourtant jamais, très justement aveuglé par la tendresse qu'il a pour cet enfant... Deux êtres que la religion et les préjugés séparent, opposent, mais que l'amour réunit, comme les liens sacrés entre un grand-père et celui qui aurait pu être ce petit-fils qu'il n'a pas. Le vieil homme et l'enfant évoque cette haine criarde qui résonne encore aujourd'hui, bien ancrée dans ses mêmes campagnes qui donnent leurs votes aux partis racistes, par inculture et ignorance de l'autre : faute de mixité culturelle et sociale, à cause d'une méconnaissance aveugle et parfois dogmatique de ceux qu'ils disent pourtant haïr.
Michel Simon compose encore une fois une partition extraordinaire, entre douceur et antipathie, hilarant au gré de dialogues absolument irrésistibles, incontournables. J'en veux pour preuve ces punchlines qui sont passées dans le langage populaire ("Encore une que les Boches n'auront pas", "Tu veux le mien, il est plus gros", "Café bouillu, café foutu"). Le vieil homme et l'enfant est également un regard historique sur la France profonde, rurale, celle qui a le moins souffert des restrictions (d'ailleurs le chien mange à sa faim !) et des immondes rafles allemandes (ou françaises...).

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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