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Sur la route de Madison
Budget = 24 M$
BOX OFFICE France = 1 172 / ? - 223 000 - 1 457 000 entrées
BOX OFFICE USA = 10,5 / 71,5 M$
BOX OFFICE Monde = 182,0 M$
 

Redécouvrir sa mère après qu'elle ait rendu son dernier souffle...
Francesca est ce que l'on appelle couramment une femme au foyer, coincée entre l'ennui et le désespoir, qui trouvera l'amour véritable dans les bras d'un vieux photographe de passage. Quitte à discuter de l'amour chez les personnes plus âgés, pourquoi avoir choisi une femme de 20 ans la cadette de son amant (je ne sais pas ce qu'il en est dans le roman d'origine) ? Quitte à prendre à contre-pied le jeunisme hollywoodien, pourquoi ne pas avoir poussé le bouchon plus loin ? D'autant plus qu'il est plaisant de voir Clint Eastwood s'octroyer un rôle à contre-emploi de ce qui a forgé dans le roc sa réputation.
Mais je peux le clamer ici haut et fort : la première impression en salle obscure ne fut pas forcément la bonne (je n'avais que peu apprécié le film) ; derrière son classisme, quelques maladresses, se cache une oeuvre touchante et juste. Certe, il y a cette éternelle histoire de tromperie, s'appuyant sur toutes les bonnes raisons du monde, qui plus est surlignant chaque détails, très grossièrement, pour bien faire comprendre aux spectateurs inattentifs quelles sont les différences entre ce mari invisible (qui a semble-t-il tous les défauts du monde) et cet amant sensible (perfection incarnée) ; un amour du 3ème âge aurait sans doute aidé à élever le film vers d'autres horizons. Là où le film fait son oeuvre, c'est dans sa dernière partie, quand le pragmatisme reprend le dessus et l'emporte sur l'égoïsme rêvé.
Mais le vrai sujet du film tourne sans doute autour des "conventions", de celles qui régissent une toute petite ville américaine, une famille...etc. Sans ne jamais devenir moralisateur / moraliste, le film embrasse finalement, avec justesse et sensibilité, la morale, une conduite appropriée ou tout simplement la notion essentielle de respect de l'autre, et le scénario n'oublie qu'un temps les vraies victimes, et surtout leur douleur... Le point de vue dual des enfants en témoigne avec force.
On gardera en souvenir la justesse du propos, des sensations, des sentiments ; la douceur d'un amour naissant, sa délicatesse, son parfum de découverte, de nouveauté, de première fois retrouvée.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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