Bertrand est décédé : ses nombreuses maîtresses 
                  viennent assister à ses funérailles. Flashback...
                  Je vais vous faire un aveu : à ma première vision 
                  de ce film j'avais eu grand mal à voir Charles Denner 
                  en Brad Pitt français des années 70. Bien que 
                  nombre de ses conquêtes ne soient que rarement -respectueusement- 
                  gratifiantes.
                  Véritable festival de jambes féminines, L'homme 
                  qui aimait les femmes n'est ni l'histoire d'un playboy, 
                  ni celle d'un dragueur, mais celle d'un homme qui aime les femmes 
                  ; et elles le lui rendent bien. Il n'empêche que l'on 
                  a tout le mal du monde à y croire... avec une pointe 
                  ce sexisme caractéristique du cinéma en général 
                  qui veut qu'un mâle cinquantenaire lève de jeunes 
                  nymphettes de 20 ou 30 ans leur cadette : d'ailleurs les seules 
                  compagnes de son âge ne le rejettent-elle pas ?
                  Avec le recul ce film évoque le fameux "male gaze", 
                  ce regard masculin sur le corps féminin, le réduisant 
                  à... un corps. Simple regard innocent ou instrument du 
                  désir ? Le film tend à me faire dire que cet homme 
                  aime les corps et non les cœurs -pas ou peu d'histoire 
                  d'amour construites- même s'il n'y a point d'irrespect 
                  à leur égard, bien au contraire semble-t-il. C'est 
                  seulement un mâle qui refuse l'amour et butine...
                  Et ce n'est certinement pas la plus grande réalisation 
                  de Truffaut.