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L'enfer
Budget = 5,2 M€
BOX OFFICE France = 2 064 / ? - 310 000 - 931 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,010 / 0,039 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Un homme a le coup de foudre pour une jeune femme ; ils se marièrent et eurent un enfant. Début de l'histoire.
Mais la jeune femme est belle, sublime même, et semble attirer les regards des hommes... Alors c'est plutôt une chronique de la jalousie ordinaire, qui va devenir "extraordinaire".
Chabrol décortique les relations de couple, les doutes inhérents à l'amour, doutes qui se font pressents (une attitude, un mot, une anomalie, une image déplacée...), suspicieux puis obsessionnels, maladifs, conduisant au bord de la folie par un véritable processus de / d'auto destruction. D'une preuve sincère d'amour et d'attachement, la jalousie va se mouvoir en obsession et en tyrannie, où la victime ne sera pas forcément celle que l'on imagine. D'autant plus que l'auteur touche du doigt le coeur du problème : l'épouse se trouvant également prise dans ce terrible étau de la suspicion, subissant les harcèlements de son conjoint.
La mécanique est parfaite, presque effrayante -un enfer-, créant autour de ces doutes une pure intrigue dont le scénario limite volontairement les preuves et laisse le dénouement en suspens ; comme dans tout bon polar ou film noir. Mais également par intelligence et aussi par perversion envers ce spectateur qui ne sait qui il se doit de croire -le mari floué où la femme innocente-, qui il va pouvoir prendre en pitié ; le point de vue adopté est clairement celui du mari, mais petit à petit la mise au point sera plus délicate.
Si la réalisation de Chabrol peut paraître âpre de prime abord, elle ne manquera pas d'évoluer subtilement avec la psychologie de son héros malheureux, multipliant avec finesse les plans ambigus (le mari derrière des grilles, les associations d'idées, les différents points de vue...etc) en nous plongeant dans l'état d'esprit de cet impitoyable et pathologique méfiant. Le film va jusqu'au bout de son idée, il plonge, et nous avec, dans cette psychose et on perd à cause de lui pied avec la réalité.
Deux rôles effarants, pour ne pas dire monstrueux, pour E. Béart et F. Cluzet.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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