Un théâtre de Paris sous l'occupation.
                  Ce que l'on peut commencer de dire à propos de Le 
                  dernier métro  c'est que les acteurs écrasent 
                  le film, avec en tête d'affiche G. Depardieu, C. Deneuve 
                  et A. Poiret. Et toute la douceur de Truffaut pour emballer 
                  le scénario.
                  C'est avant tout un témoignage historique bouleversant 
                  sur l'antisémitisme à la française, l'occupation 
                  allemande et l'honteuse collaboration sous cette période 
                  ; autant qu'un hommage à l'un des pan du 6ème 
                  art.
                  Ce n'est cependant pas mon film préféré 
                  de l'immense François Truffaut : simple chronique entièrement 
                  consacrée à ses personnages, sans intrigues véritables 
                  et construites, ce qui empêche l'auteur de s'exprimer 
                  pleinement. Les liens reste ténus entre la vie scénique 
                  et la réalité historique de la capitale : le film 
                  paraît trop se centrer sur le monde du théâtre, 
                  explorant trop passivement la dichotomie entre ce monde artistique 
                  léger et à vocation de divertissement, face à 
                  la dure réalité des français. Historiquement 
                  Le dernier métro  se pose toutefois 
                  comme une importante tranche de l'histoire de France. A l'inoubliable 
                  conclusion en forme de mise en abime teintée de cynisme.