Chambre noire.
                  Un soldat de la Grande Guerre revient à la vie civile, 
                  tentant de se faire à son existence retrouvée, 
                  tentant de laisser ses compagnons morts au champ d'honneur derrière 
                  lui ; ainsi que le souvenir de son épouse défunte.
                  La chambre verte est une oeuvre maussade et 
                  pour ainsi dire plombée : les dialogues y sont déclamés 
                  pour beaucoup avec une triste solennité, parfois étouffante, 
                  la photo est passée, brunâtre, et les scènes 
                  à rallonge, traînantes, tournent entièrement 
                  autour du thème de la mort (sordats morts, femmes mortes, 
                  rubriques nécrologiques, sanctuaires...). Aussi touchante 
                  soit-elle, l'histoire de l'enfant muet peine à trouver 
                  sa raison d'être dans la trame.
                  Mais le maître derrière la caméra effectue 
                  un travail tout en douceur et en finesse, soulevant l'enchantement 
                  au détour d'un plan.
                  Le plus lourd échec de Truffaut en salles.