Bienvenue dans la ville de Tombstone.
Des bandidos attaquent un village, pour se venger, et massacre les habitants. Pendant ce temps le légendaire Wyatt Earp, à la retraite, débarque en ville pour faire des affaires. Tombstone fait partie de ses western moderne, résurgence d'un genre, modernisé, mais en conservant toute l'essence.
Tout débute par une présentation un rien didactique des divers protagonistes de ce monde où les revolvers causent comme autant de bons mots. Mais le Diable va se cacher dans les détails du scénario : par exemple en donnant un petit rôle aux femmes l'auteur fait un pas en avant ; même si, pour le reste, c'est une lutte de testostérone où les gentils font régner la justice face à de vilains hors-la-loi. Pourtant l'oeuvre demeure intéressante : parce que la tension monte crescendo et que les personnages ont un caractère patiné, même si l'on ressasse ici l'éternelle histoire du héros fatigué et retiré des affaires, mais forcé de revenir sur le devant de la scène. On n'y verra des combats armés réalistes, une escalade de la violence où le héros se trouve complètement dépassé, écrasé par les évènements, où la mort entraîne la mort, la vengeance une autre vengeance. Où chaque acte voit la violence croître sans cesse.
Un western désespéré et plus qu'honorable.
