Sous-sols ou le film qui m'a donné envie de hurler : "Je suis aller en Autriche... et j'y ai survécu !". Voici une visite documentaire des caves de certains autrichiens : salles de tirs, de trophées, à la gloire d'un nationalisme aussi glorieux que puant, de collections craspecs, de fantasmes hideux...etc. Si le format est adéquat -filmé de façon carrée et monstrueusement géométrique afin de coller parfaitement à la folie des protagonistes- l'exercice s'avèrera long, fastidieux et surtout à la limite du supportable. Même s'il existe des caves plus classiques, elles resteront des intermèdes jamais développés, véritables bouffées d'air frais qui n'ont d'ailleurs que ce seul intéret. A la vision de ce film que je trouve particulièrement glauque -d'autant plus qu'il ne s'agit nullement de fiction et que ces abominables personnages parlent frontalement à la caméra, de façon indécente- je demeure interloqué, choqué, écoeuré ; une oeuvre étrange et au but flou, ennuyeuse à force d'explorer toutes les facettes de la perversité des "gens des sous-sols" (et certains sont vraiment gratinés, voir dans la plus grande illégalité). Sans vouloir dénaturer le propos de l'oeuvre je terminerai quand même cette critique par une réflexion, histoire d'ouvrir le sujet : n'est-il pas incroyable que dans nombre de pays d'Europe on interdise formellement à certaines femmes de se voiler pour, soit-disant, protéger leur dignité et leur libre-arbitre, mais que le sado-masochisme soit totalement légal et incontrôlé ??????? De quelle dignité parle-t-on ? Comment juge-t-on du libre-arbitre d'une personne ?