Un rythme unique, des dialogues crémeux, relevés, épicés, au scalpel et des plus croustillants, 
                  martelés de "Fuck", un casting pour faire tourner 
                  la tête -parfait de bout en bout-, une musique inusable 
                  et désormais indissociable du film lui-même, une 
                  violence étincellante, sans filtre, amenée avec 
                  élégance et suspens, des gangstas a gogo mais 
                  avec des plans foireux ; et le docteur Tarantino derrière 
                  la caméra... Pour des scènes millimétrées, 
                  orchestrées à la perfection. Une œuvre habitée, 
                  équilibrée entre hommage, clin d'oeil et parfaite 
                  digestion à la sauce Tarantinesque. Le tout monté 
                  non-chronologiquement afin de laisser le soin à chaque 
                  scène de s'expliquer par elles-mêmes, d'en éclairer 
                  une autre et de donner un tout autre éclairage sur le 
                  film.
                  Une palme d'or sexy, violente, référentielle, 
                  chiadée, pétillante, inoubliable, aux dialogues 
                  qui font avancer le film mot à mot ; un film qui se feuillette 
                  comme un Pulp au gré d'histoires qui se croisent comme 
                  dans un film choral 2.0. 
                  Avec en thématique de fond la pop culture (Mac Do, séries 
                  TV, cinoche & cinéma, musique, danse, belles bagnoles,...) 
                  si chère à son auteur et un long cri d'amour envers 
                  le 7ème art ; tout le cinéma (Merde : un steak 
                  Douglas Sirk !!!)
                  Cette envie de hurler "culte" à tout bout de 
                  scène, anthologique s'il en est, de les citer, les réciter, 
                  les rejouer à loisir ; de l'inimitable et pourtant tant 
                  imiter auto-parodie sublimissime et cultissime des jeunes années 
                  de Travolta jusqu'à l'une des séquences les plus 
                  drôles qui soit (lorsque le soldat ramène au gamin 
                  la montre de son père décédé).
                  Lorsqu'on prend autant son pied à la vision d'une œuvre 
                  cinématographique, c'est qu'il ne peut s'agir que d'un 
                  chef d'œuvre.