Le procès de Vivianne Amsalem ou comment mieux connaître une particularité du judaïsme. Sauf si la réalisation monocorde de ce film un peu sépulcral et rébarbatif à mon goût vous irrite. S'il s'avère assez instructif sur les conditions de divorce chez les juifs (et dire qu'on ne parle que de la condition de la femme chez les musulmans...), il est également didactique et lourd. Ce tribunal religieux peut paraître ubuesque et déplacé, pourtant il cherche une vérité avec toute la justesse du monde, selon l'application stricto sensus d'une loi et d'une morale ; un regard qui risque de faire quelque peu chavirer certains a priori ethno-centriques occidentaux. Pour ce qui est du coeur de l'oeuvre, l'intrigue, on se borne évidemment à connaître qui de la femme ou du mari a de bonnes raisons de, ou de ne pas, divorcer... Ce qui est maigre lorsque le scénario évite à tout pris une écriture plus cinématogrphique, mâtinée de thriller, et en reste à une réalisme quelque peu soporifique dans ce cas ; surtout en regard de la fin. Il manque de génie dans cette mise en image, de diversité autant que d'un point de vue plus marqué et vraiment pertinent ; on reste trop dans le flou (observez les regards des personnages) et, s'il bénéficie de la performance d'acteurs d'exception, l'oeuvre s'avère vraiment longue et sans fin.