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La plage
Budget = 50 M$
BOX OFFICE France = 5 870 / ? - 1 107 000 - 2 280 000 entrées
BOX OFFICE USA = 15,3 / 39,8 M$
BOX OFFICE Monde = 144,1 M$
 

Un américain à Bangkok.
Un citoyen américain en mal d'aventure part à la recherche d'une île, loin des sentiers touristiques traditionnels proposés par les tour operators.
L'un des films les plus décriés de son auteur, La plage rend effectivement D. Boyle méconnaissable dans un 1er temp, tant il semble sagement, trop sagement, mettre en scène cette histoire post-soixante-huitards et idéaliste mâtinée de drogue. Son récit est d'ailleurs tiède dans sa manière d'aborder l'aventure, la love story et les idéaux libertaires, à la fois maladroite, déséquilibrée et aux personnages vaporeux. En réalité La plage est une œuvre qui met longtemps à trouver son rythme, sa raison d'être.
Loin de valoir (toutes) les mauvaises critiques qui l’ont accueilli, dans quelques années ce film sera certainement réintégré à l’œuvre de Boyle. C’est une oeuvre qui parle de paradis impossible tout en appelant au rêve, à l’espoir sans donner pour autant de solutions parfaite et sombrer dans une qulconque naïveté. On y voit le fonctionnement d’une communauté à la recherche du bonheur le plus absolu : isolement dans une île paradisiaque et même protection de la part des paysans –jusqu’au meurtre-, absence de loi, de chef au sens strict, un fonctionement qui semble démocratique, un minimum de travail, des jeux, de l'amour libre, de la drogue plaisir.
Mais La plage reste un oeuvre désabusée où tout volera en éclat : les intrus commettent l'irréparable, les paysans révèlent leur vraie nature pour protéger leur bien, la nature elle-même se rebelle (les requins), l’isolement étend son emprise (sur Daffy comme sur Richard, le poussant au pire, dans l'antre de la folie). Quand l'idéalisme se retrouve confronté à l'humain, sa jalousie, ses conflits d'intérêts, son amoralité mais également aux forces incontrôlables de la nature... Moralement cette société autarcique révèlera son aveuglement envers toute imperfection à son égard, refusant tout grincement dans ses rouages parfaitement huilés : le blessé en paiera durement les frais...
Les superbes images contrastant avec les propos, La plage abordent des thèmes variés, comme la marijuana, les associaux ou encore la violence : l’univers de Danny Boyle est bel et bien là.
Et Di Caprio en aventurier ingénu, peureux, virant à la folie, est très convaincant.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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