Que nous reste-t-il à la fin de ce film ? Un reporter dont la petite amie torréador est blessée (à part la jouissance de la voir se faire éventrer par le taureau...) et un infirmier qui s'occupe trop bien d'une femme dans le coma. Une banale histoire ? Quelle identification possible ? Ou je suis censé me situer par rapport au film ? Le drame y est terriblement commun (le souvenir, la culpabilité...), l'histoire ne ressemble ni à la vie (une mise en scène marquée) ni au cinéma (une leçon médicale ennuyeuse, sans métaphore, ni poésie -hors-mis l'innénarrable foufoune géante !). OK, Almodovar est un bon réalisateur (hélas il nous montre ses talents pour enjoliver cette horreur de corrida... avec une chanson d'amour en toile de fond !), mais tout celà ressemble à du Dallas un peu plus trash par moment, un mélo de plus avec une pointe d'originalité dans cette histoire de viol... Alors à la fin on se surprend à détester les pseudo-héros -pourtant justice est faite- même si Almodovar à oublier de nous dire que "Il n'y a pas d'amour dans le viol, seulement un sentiment unilatéral". Ce qui me gêne dans ce final c'est que la victime reste et restera inconsciente du mal qui lui a été fait : une volonté de la part du scénariste de choquer ou plutôt l'envie de crier au monde que si l'on est inconscient du mal que l'on nous fait on ne souffre pas ? Heureux les inconscients et les idiots...