De Palma s'attaque au Vietnam.
                  Le film est inspiré d'un article de presse, sur une affaire 
                  qui fit alors scandale : un rookie débarque au front 
                  et découvre la guerre, ses horreurs et les exactions 
                  commises par des soldats au bord de la folie. Sur le fond ce 
                  n'est plus très frais et le réalisateur ne trouve 
                  que très rarement l'inspiration pour faire émerger 
                  son film, n'étant souvent que l'ombre de lui même. 
                  La démonstration est assez pesante et climat indigne 
                  de la grandeur et de l'importance du sujet. L'oeuvre manque 
                  tout bonnement d'ampleur et d'une vision plus large, plus adaptée 
                  ; par ailleurs les dialogues sont également l'un des 
                  points faibles du scénario.
                  Partant du manque de respect des soldats américains pour 
                  la population locale -problème récurant aux guerres 
                  de tout temps- et débouchant sur la description d'exactions 
                  engendrées par l'insanité ambiante, la profonde 
                  colère latente et un abominable sentiment d'impunité 
                  et de supériorité qui régnait alors. Ce 
                  qui explique (la perte d'humanité) mais ne saurait excuser 
                  des actes hautement ignobles et amenés à se répéter 
                  dans le temps, jusqu'aux guerres les plus récentes (l'Irak)... 
                  Il ne suffit pas de parler de viol pour être adoubé 
                  scénaristiquement, artistiquement, pour faire un grand 
                  film allant au-delà d'une dénonciation évidente. 
                  Le film n'est pas à la hauteur du propos et du talent 
                  de son auteur mais les acteurs le portent talentueusement sur 
                  leurs épaules