Après une intro multiple dont chaque partie est élégamment 
                  marquée visuellement, le plus fou des films de casse 
                  est lancé.
                  Le patron des casinos cambriolés souhaitent retrouver 
                  son fric, et il n'est pas content. Alors Danny doit monter un 
                  nouveau coup encore plus... big ? Non.... S'ensuit un film griffé, 
                  sans aucun doute encore mieux maîtrisé derrière 
                  la caméra, les dialogues y sont plus percutants, l'humour 
                  plus fringuant et les idées fusent dans un véritable 
                  tourbillon scnéaristique. Brillant et franchement agréable. 
                  Agrémenté d'effets de montage inversé particulièrement 
                  efficaces qui donne au film son originalité, sa verve 
                  unique et sa griffe soderberghienne, furieusement indépendante.
                  Côté screenplay ce 12 ne tente 
                  pas -heureusement- de refaire ce qui a déjà été 
                  fait ; par deux fois qui plus est. Le butin n'est qu'argent 
                  de poche, le gang échoue et un mystérieux personnage 
                  vient brouiller les pistes et l'histoire ; en plus d'une tenace 
                  inspectrice. Plus complexe, jamais linéaire, l'histoire 
                  se meut en une saine compétition entre voleurs de génie 
                  et un imbroglio en équilibre sur un fil scénaristique 
                  au nombreux rebonds ; mais ça fonctionne !!
                  Soderbergh s'est approprié le matériau d'origine 
                  et a trouvé sa voie, la meilleure des voies pour une 
                  séquelle. Même si d'aucun le trouveront un peu 
                  maniéré et insistant (la façon dont il 
                  dévisage chaque protagonistes à de multiples reprises), 
                  il finit par nous gratifier d'un twist à la hauteur.