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Mistress America (Noah BAUMBACH)

Mistress America possède des dialogues en apesanteur, le genre que l'on entend nulle part ailleurs. Mais également une véritable pétillance pour nous présenter la jeunesse new-yorkaise de la middle class américaine. Entre tempête dans un verre d'eau, jeunes gens qui se cherchent et on tout le temps qu'il faut pour le foutre en l'air, le film trouve ses marques, son rythme ; musical, drôle, léger, littéraire. Alors oui : le personnage principal est de prime abord détestable : petite bourgeoise prétentieuse et pimbêche qui se rêve une vie. Car le personnage est plein d'idée, d'énergie et de fougue mais qui n'a plus tout à fait les pieds sur terre : il nous ressemble un peu. Mais entre détestable et attachant, arrogance et fragilité, il n'y a qu'une petit pas que l'auteur franchit sans heurt. Ou presque. Ce film est une série de portraits sur le vif, frais, aidé d'un ton absolument personnel. Mais il est également bouffé par ses dialogues qui font semblant d'avancer, qui font que l'oeuvre peu paraître, au mieux longuette, au pire prétentieuse comme son personnage principal. La réalisation plan-plan n'aide pas le spectateur à s'y projetter. Pas le meilleur film de l'auteur du croustillant While we're young et du bien plus attachant Frances Ha.