Masaan, l'Inde, ses coutumes ancestrales, sa civilisation, sa justice, sa société. Ce sont deux histoires parallèles : celle d'une femme prise dans un engrenage judiciaire local suite à un accident ; celle d'un jeune homme pauvre mais amoureux et plein d'espoir. L'histoire de deux pères également. La réalisation est vraiment frugale, cachée derrière de belles couleurs et des images naturellement éclatantes : un cinéma qui oscille entre naïveté et drame. Le film nous montre, une fois de plus, une société qui peine à évoluer, à s'ouvrir (à s'occidentaliser ?) sans être pour autant archaïque ; entre modernisme et tradition, l'Inde se cherche et tente de trouver un certain équilibre. Les deux destins mis ici en parallèle, celui d'un homme et celui d'une femme, sont liés par la mort, omniprésente dans le film, et par un espoir commun qui est celui de toute une société pour se sortir de sa condition (celle des femmes, des castes et de la corruption) : entamer et réussir de hautes études.