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Mais qui a tué Harry ?
Budget = 1,2 M$

BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 1 218 000 entrées

BOX OFFICE USA = - / 7,0 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Le corps d'Harry a été tué accidentellement par un chasseur, pas très loin d'un petit village, très rural. C'est l'automne, les arbres de la campagne sont jaunes-orangés. Et c'est une œuvre visuellement très, très soignée, un véritable régal pour les pupilles. Et pas seulement pour nos yeux.
Comme nombre d'oeuvres d'Hitchcock Mais qui a tué Harry ? possède des dialogues proprement succulents, savoureux d'humour, Hitchcock également prenant un malin plaisir à nous promener avec son histoire, transformant sa scène de crime en un lieu de passage drôlatique, piétinée de nombreux quidams. La scène devient alors un jeu de m'as-tu vu où le but est de se débarrasser du cadavre, rester discret et trouver qui... a tué Harry ?
Le film est en réalité est une imbrication de récits autour d'un même machabée, récit de divers personnages qui viennent mettre une lumière explicative sur le crime, d'apparence limpide au début. Et d'une évidence on passe par nombre de doutes, des éclairages divers avant une surprenante et extrêmement drôle révélation. L'intrigue y est suffisament épaisse et gouleyante pour nous captiver sans mal, une intrigue en forme d'histoire à plusieurs voix qui s'entrelacent, se croisent subtilement, se décroisent, et où tout le monde semble avoir tué Harry à un moment ou à un autre !
Le ton léger de la comédie rend le film irrésistible et savoureux. Un must scénaristique.

(SPOILER)

Le meilleur hommage à ce petit chef-d’œuvre, pas assez connu à mon sens, du maître en reste très certainement un résumé de l’histoire que j'avais écrit il y a une vingtaine d'années (ne pas lire si vous voulez garder la surprise...).

« Un enfant découvre un cadavre dans la campagne et il part chercher sa mère pour l’avertir. Pendant ce temps un chasseur le trouve à son tour, mais comme il vient de tirer un coup de feu, il pense l’avoir tué… sur ces entrefaites il est surpris par une vieille fille qui ne veut pas d’histoire et qui jure qu’elle ne dira rien à personne et finit même par l’inviter à boire le café (ils se connaissent…). Elle part et le chasseur cherche à cacher le cadavre alors qu’il est sans cesse dérangé par quelque chose ou quelqu’un : la mère du petit qui finit par reconnaître son mari, que l’enfant ne connaissait pas, et qui semble plutôt heureuse de cette mort, un vagabond qui pique les chaussures du cadavre, un docteur lunatique qui trébuche sur le corps sans le voir et un peintre qui voit en lui une future œuvre et le dessine. Le chasseur va finalement se montrer et tout expliquer au peintre qui va entreprendre sa petite enquète auprès de cette étrange mère et veuve épanouie. Pendant ce temps on découvre que la police est à la recherche d’un chasseur sans droit de chasse et que la vieille fille est une fieffée menteuse…
La femme du mort apprend au peintre qu’elle a frappé violemment et chassé son mari il y a quelques heures. Le chasseur et le peintre décide d’enterrer le cadavre sans ne rien dire à personne. Mais le chasseur découvre à son tour que le coup de feu qu’il a tiré a bel et bien tué... un lapin, et qu’il n’est pas un meurtrier, lorsque l’enfant ramène l’animal et qu'il explique avec humour et une innocence d’enfant que « hier était aujourd’hui et qu’aujourd’hui est demain » ; et nous de ne pas chercher à comprendre ces idées de gosses… On déterre le cadavre, vérifie les dires du chasseur et on l'enterre à nouveau. Sur ces (nouveaux) entrefaites la vieille fille vient avouer que c’est elle la meurtrière, afin de disculper le chasseur : elle l’a frappé à la tête alors qu’il l’attaquait ; elle désire se dénoncer à la police. On déterre le cadavre puis, à force de l’en dissuader, on lui fait entendre raison et on enterre encore le pauvre corps !
C'est alors la police arrête le vagabond qui avoue avoir vu le cadavre ; il rend même ses chaussures. Le peintre est tombé fou amoureux de la veuve mais, pour se marier, il doit prouver que son mari… Ils partent donc tous ensemble pour déterrer une nouvelle fois la victime. Le docteur du village les surprend, ils n’ont d’autre choix que de le mettre au courant et demande une autopsie pour en avoir le cœur (enfin) net : celle-ci se fera chez la veuve. C'est alors que la police découvre la peinture montrant le visage du cadavre et que le vagabond l’identifie : le peintre est par conséquent soupçonné. Tout le monde, sauf le docteur pour l’instant, se retrouve chez la veuve, le cadavre dans la baignoire, ses vêtements nettoyés. Quand le policier débarque, il se fait bluffer par le peintre qui, en lui expliquant sa peinture, transforme le mort en personnage bien éveillé. Le chasseur, peureux, trouve une excuse et part. Le docteur arrive, on fait croire au flic que le gosse est malade ; le flic part, alerté par le klaxon de sa voiture (mais il s'agit du chasseur en réalité, qui en a profité pour voler les pompes du cadavre, maladroitement laissées dans la voiture). Résultat de l’autopsie : Harry (le mort) est décédé d’une crise cardiaque !!! On le remet à sa place initiale, le gamin va le redécouvrir volontairement et alerter la police. Son explication sera toute simple : hier étant aujourd’hui… il l’a donc trouvé aujourd’hui !

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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