Je m'attendais à l'une de ces comédies romantiques entièrement peintes en rose, du scénario à la réalisation, sans relief aucun, où les personnages se détestent durant 95 % du métrage avant de tomber inexorablement dans les bras l'un de l'autre... mais s'était en omettant que le réalisateur venait de pondre le brillant, engagé et très politique Blood diamond (bien après Légendes d'automne, donc). Non, ici rien de tout ça : après quelques minutes le ton est donné lorsque l'actrice principale dévoile un magnifique sein !!! Oui : les scènes de cul et de nu vont s'enchainer joyeusement, les blagues sous la ceintures -très fines cependant- vont fuser (merci au Viagra) et le film se caler dans une veine bien plus cru que ce à quoi le genre nous avait habitué ; ce film parle avant tout de sexe, de pur sexe, avant de se lancer dans une vague idée de l'amour. Et puis il y a ces personnages : antinomiques, entre dragueur obsessionnel et traumatisée par l'amour, requin aux dents longues et jeune malade ; d'ailleurs le boulot de visiteur médical n'est pas très glamour et merveilleusement employé à contre sens, mais dans la direction thématique de l'oeuvre. Le parallèle que fait le titre entre "amour" et "maladie" est très juste et hantera tout le scénario, devenant peu à peu l'enjeu du film (on retrouvera la crudité du ton lors de la scène avec le mari désabusé et très dur). Complexe, complet et psychologiquement très riche (l'amour et ses aléas, le travail et ses enjeux, la maladie avec laquelle il faut jouer, la famille qui faut contenter, le petit frère qu'il faut aider) ce film ne fait que surprendre et enchanté. Une putain de surprise !