Un film qui aborde le double problème, douloureux et très contemporain, de l'intégration et du communautarisme dans un monde post- 11 septembre. Loach invite tout d'abord le spectateur a s'interroger sur le respect des différences, des cultures et des religions par le biais d'un amour inter-ethnique tout en brossant le portrait d'une famille indo-musulmane extrèmement renfermée. De l'autre il invite au respect de l'être humain en tant qu'homme, le respect des libertés individuelles et inaliénables : celles d'aimer, de penser, de choisir en toute conscience. Et le film nous pose d'autres questions, aborde d'autres problèmes sujets autant à réflexion qu'à controverse, sans doute : où se trouve la liberté individuelle dans cette famille qui choisi et impose l'être aimé à ses enfants ? Où est la liberté individuelle dans une communauté où l'on se souci plus du bien-être (apparent... l'homme est serein une fois asservi mais jamais heureux ; qu'est-ce qui vaut mieux pour lui ?) de la communauté que de celle de l'homme ? Une société soudée par une culture commune est-elle meilleure, plus heureuse qu'une autre, plus individualiste, soudé par la liberté d'opinion et de pensée ? Je ne le pense pas. Loach nous amène à confirmer se que l'on pensait déjà : il est temps que les sociétés traditionnelles s'ouvrent au monde d'aujourd'hui sous peine d'être étouffées par les jeunes générations, confrontées à l'extérieur et en opposition à ces règles aberrantes. Il faut qu'elles s'ouvrent pour ne pas tenter les extrémistes liberticides qui tiennent les gens, l'amour, par la domination... Ces sociétés traditionnelles agonisent ou versent dans l'extrémisme le plus nocifs dans le but de survivre, les yeux bandés, mais elles se meurent toujours un peu plus au profit d'un modèle occidental qu'elles disent abhorrer... Il leur faudrait sans doute trouver un juste équilibre afin de survivre culturellement tout en s'intégrant au monde moderne ; bref elles doivent évoluer sous peine d'être intégrées de force... Mais ce n'est que mon opinion... et, peut-être, celle de Loach.