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Full metal jacket
Budget = 30 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 2 322 000 entrées
BOX OFFICE USA = 2,2 / 46,4 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Une première séquence mythique qui contribuera à faire de ce film l'archétype même du film de guerre moderne.
Une deuxième séquence, en travelling arrière, au verbe relevé, qui contribuera à faire de ce film... etc.
Ce génial sergent est resté ancré dans toutes les mémoires ("Sir, yes sir !"), et il me fait toujours littéralement hurler de rire, boursouflé de phrases cultes qu'il est, phrases qui soulignent l'aversion absolue que ressent Kubrick pour la guerre. Certains chants sont à la fois hilarants et très lourds de sens quant à l'entreprise de formatage qu'est l'armée (Extraits : "Ca c'est mon flingue, ça c'est mon dard" ou encore "Moi les filles j'en suis pas dingue ; Ma seule amie c'est mon flingue"). Broyeuse d'êtres humains, lobotomisante, violente, inhumaine, oeuvrant selon la loi du plus fort (transformée en ici en véritable harcèlement), fabriquant de la chair à canon prêt à accepter la mort comme un simple ordre, les transformant en tueurs avides, pas très loin de la folie. Avec les conséquences que l'on sait. Et pourtant on sent qu'au final se sera d'une certaine façon nécessaire... pour faire face à la folie humaine !
Full metal jacket est maîtrisé à la perfection : la première partie est carrée comme une parade militaire, aidée de belles images pour contrebalancer la violence du propos. Et c'est encore dans la forme que l'intelligence du film nous explose au visage : Avez-vous remarqué que le seul à parler -déblatérer- durant 35 mn est le sergent (quasiment), aucun dialogues en provenance des soldats, simples corps fait de chair et de sang, que des réponses en guise d'expression, des phrases purement et simplement techniques ou militaires ; et une voix off. Pas l'ombre d'une réponse libre, d'un échange... humain.
Fin de la première partie.
Sur le terrain. Toujours d'une grande beauté formelle, la richesse de la grammaire cinématographique de Kubrick, son expressivité formelle est d'une grandeur extrême (la beauté de ses travellings), plus apocalyptique mais tout aussi contrôlée. Il expose cette fois toute l'horreur de la guerre : depuis le vocable officiel jusqu'aux exactions inqualifiables, bassesses de l'espèce humaine, jusqu'en un final sublime et en forme de symbole soulignant avec justesse l'absurdité de la situation ; et le faisant avec une puissance incommensurable. Avec en aparté un véritable regard sur la presse, à propos de l'acte de guerre. Sans doute moins fascinante que la première moitié du film elle ne reste pas moins probante et d'une grande violence. La longue et dernière scène vous marquera à jamais.
Une œuvre épouvantablement violente, où D'onofrio est proprement génial, et où le maître explore encore ces thèmes fétiches avec la même richesse, la même finesse, la même habileté et la même magnificence.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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