Sans vouloir absolument jouer les critiques de cinéma prétentieux, avec ma propre sensibilité, j'ai découvert ce film et l'ai ressenti comme tel : à sa façon cette oeuvre interroge le cinéma ; après 100 ans, quelque chose comme 150 000 oeuvres, le 7ème art peut-il encore surprendre, se renouveler grâce à des scénarii novateurs, des sujets jamais abordés, des personnages qui sortent de l'ordinaire ? Oui, semble répondre ce film : avec un thème presque aussi vieux que le cinéma lui-même (et plutôt affilié au ciné indépendant...), c'est-à-dire l'éternelle réunion de famille à l'occasion d'une fête quelconque -ici Noël-, Esprit de famille nous rappelle l'essence même du 7ème art ; raconter avant tout des histoires avec un ton qui est propre à chaque conteur-scénariste et, ainsi, faire tout le temps du neuf dans de vieilles marmites qui, d'ailleurs, s'effacent face à la volupté de la recette... Une nouvelle fois vous passerez des rires au larmes en un claquement de doigt, le film abordant sur un ton souvent caustique de vrais sujets, parfois sensibles, nous présentant une famille dans laquelle chacun de nous reconnaitra quelqu'un ou soi-même, nous présentant un Noël où chacun d'entre nous reconnaitra l'un ou plusieurs de ces propres Noël. Plein de bons sentiments, on lui reprochera tout de même une fin couru d'avance, mais la galerie de personnages a l'avantage de prendre réellement vie devant nous.