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Enfant 44
Budget = 50 M$
BOX OFFICE France = 444 / 6 502 - 66 000 - 112 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,6 / 1,2 M$
BOX OFFICE Monde = 13,0 M$
 

Enfant 44 pointe du doigt une abominable dictature par le biais d'une caractéristique méconnue autant que symptomatique : "Il n'y a pas de meurtre au Paradis". La négation de tout meurtre (métamorphosé officiellement en "accident") par un régime qui veut créer un reflet sociétal absolument parfait, exemplaire pour son peuple et les peuples du monde ; un jeu de cache-cache de la vérité et d'endoctrinement orchestré où il ne peut exister qu'une seule violence, la violence étatique. Mais le film est un beau jeu de mensonges : celui qui permet, ou pas, de grimper les échelons en devant le yes man de sa hiérarchie, celui qui permet de fermer les yeux pour être intégré, celui plus pervers qui se veut délétaire et servir le régime (où son propre avancement) ; l'URSS était une société entièrement construite sur des mythes. C'est enfin un drôle de parcours croisé, une histoire d'enfants devenus orphelins par la faute de leur "maître" mais dont la réaction sera diamétralement opposée. Enfant 44 est un thriller glacial, froid comme la glace de Sibérie et le vent des steppes, au scénario complexe qui se recoupe intelligemment, servi par un T. Hardy dont je n'aurai cesse de vanter les mérites (ici son rôle reste ambigu, et il excelle à jouer ce genre de personnage) ; il se situe esthétiquement au-dessus de la moyenne et s'avère être une oeuvre soignée de bout en bout. Peut-être perd-il de son étoffe à force d'avancer, lorsque tout est mis en place. Le Gorki Park des années 2000.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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