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Body double
Budget = 10 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 427 000 entrées
BOX OFFICE USA = 2,8 / 8,8 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Ça commence avec une scène de cinéma dans le cinéma, introduisant même un erzat de Beef (pour les fans !), un décor en trompe-l'oeil et cette musique délicieuse de Donaggio dont je ne me laisserais jamais. L'acteur, celui sur qui tous les regards se tournent, va devenir l'observateur : voyeuriste devenant témoin, observateur qui s'avèrera être manipulé.
Body double est une déclaration d'amour à l'art visuel, un film qui insiste sur les jeux de regards entre les personnages, jeux de miroirs qui, finalement, mettent en exergue le rôle premier du 7ème art ; à savoir caresser les tendances voyeuristes des spectateurs. Éblouissant comme le sont toutes les scènes symboliques que l'auteur filme et filmera dans les espaces publics (ici un Mall). Brian De Palma cite pêle-mêle Fenêtre sur cour, Vertigo (ici, la claustrophobie du héros), Le voyeur mais compose une oeuvre qui lui est propre puisque discourant de ces mêmes influences, les disséquant visuellement avec justesse.
De Palma balade une caméra hyper mobile sur les scènes, adoptant le regard que pose son héros sur le monde avec une grâce fascinante pour le spectateur... pris qu'il est à son propre jeu. Et de toutes façons il est littéralement impossible de ne pas succomber aux charmes de Deborah Shelton.
L'histoire plonge lentement, suavement dans le mystère : véritable scénario dans le scénario. Cependant, à force de sursauts, l'histoire pousse le bouchon un peu loin, devient trop hachurée, s'engage dans des voies un rien cabossées. La fin est même complètement ratée à mon sens : du trou parfait effectué à la pelle en 5 mn jusqu'à un manque d'explications crédibles, elle parait dénoter avec le reste de l'oeuvre.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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