Un générique au ralenti accompagné d'une musique lourde de sens et guère rassurante qui vous mettent salement dans l'ambiance : Big bad wolves peut commencer. La première image de la victime fait réellement froid dans le dos, le ton est annoncé. On paraît marcher sur les traces de La chasse (la culpabilité supposé d'un pédophile, ici tueur immonde et sans âme) mais le film est plus "détendu" et vire rapidement au revenge movie salace, cru complètement hard core et amorale jusqu'au bout. La violence y est frontale et verbale, d'autant plus que le doute est permis quand à la culpabilité de la victime, et elle aboutit à une longue et très détaillée scène de torture tarantinesque. Dommage que le film se plait à tatillonner lorsque les scènes trash s'arrêtent, même si l'humour quasiment déplacé fait son petit effet, les moqueries arabo-juives étant même carrément bienvenues. La fin est sans doute moins violente visuellement mais très hard psychologiquement... et amorale.