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Scarface
Budget = 25 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 771 000 entrées
BOX OFFICE USA = 4,6 / 45,4 M$
BOX OFFICE Monde = 66,0 M$
 

L'ascension et la chute de Tony Montana : The world is yours ?
Vous serez immédiatement saisi par la musique de l'incomparable G. Moroder. Puis la première scène situera parfaitement le personnage principal : il n'est pas au centre du film, il est LE centre du film. Avec toujours cette flamboyance propre et chère à l'auteur, prenant plaisir à éclairer ses scènes avec le regard affûté de sa caméra.
Scarface décrit le parcours d'un immigré, voyou cubain sans le sou qui, de petits crimes en coups détonnants, se fera une place de roi dans le milieu et deviendra un imposant caïd de la drogue grâce à son irrésistible ascension, dûe en majeure partie à sa grande gueule, sa prétention sans bornes, son arrogance et ses c*******. Film adulé s'il en est, il a toujours été associé à la gloire de l'argent facile, au pouvoir du Mal, des belles femmes, du luxe absolu et de la réussite édifiante ; mais, comme nous le verrons, sa réputation est amplement usurpée.
Scarface restera cependant l'un des modèles du film de "gangsta", chaque scène y est culte ; non : tout y est cultissime. Depuis les lignes de dialogues tirées à 4 épingles et enrobées de "fuck" jusqu'en sa violence sans retenue aucune, en passant inévitablement par la construction savante des séquences. Sans oublier le jeu de Pacino, qui y trouvera le rôle de sa vie, ni ommettre la présence quasi divine de la plus ravissante de toutes les actrices : M. Pfeiffer...
En poussant le bouchon un peu plus loin je crois que ce qui le rend si particulier, si excitant, c'est le fait qu'il ne parle que de gangsters : pas un flic à l'horizon pour sauver la "morale", pas l'ombre d'un représentant judiciaire, pas même un quidam qui ne baigne pas dans la drogue. Il n'y a guère que son éloquente fin qui serve de parabole à l'œuvre : en faisant simplement comprendre qu'il n'y a pas de gangstérisme sans mort violente (et que, dans ce milieu, on trouve toujours plus gros poisson que soit). On n'emmène rien dans l'au-delà. De plus la mort de Tony est ironiquement dûe à un élan de... morale ! Scarface est tout autant un film qui dénonce la double nocivité de la drogue : pour mémoire le scénario a été écrit par O. Stone, alors en forte addiction avec la came.
Un film qui envoie du lourd, fascinant, entraînant et juste.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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