Les anges japonais ont un sâle boulot... On pourrait tout d'abord croire à un film qui se propose de répondre aux questions les plus choquantes (c'est un peu le cas), un oeuvre de pure provocation (c'est un peu le cas aussi...), un film érotique filmé comme une oeuvre intello (également...). Mais c'est plus que ça. Derrière un nombre considérables de scènes complètement allucinantes de liberté, sans barrière de tabou (viol, scatologie, nécrophilie, violence gratuite, prostitution de mineure, tuerie joyeuse, masturbation de sein -???-, ) le réalisateur nous présente une famille japonaise totalement dépassée par la violence du monde, par leur propre violence dû, selon Miike, au manque d'amour premier et de sexe. Dites-vous bien que cette oeuvre risque fort d'être la plus déroutante que vous ayiez pu voir : ces personnages complètement décalés, franchement pervers et totalement tordus, coincés entre un certain surréalisme et un traitement extrême, rentre-dedans et jusqu'au-boutiste vont assurément vous désarçonner, vous dérouter -vous faire rire également- et, peut-être vous choquer... Mais le film parle clairement de la société nipponne, société coincée et froide, aseptisée, qui a besoin d'une bonne explosion ; Miike leur envoie donc cette bombe cinématographique, un rien analytique, en tout les cas logique. Le film laissera des traces et de nombreuses questions : va-t-il trop loin et plonge-t-il dans l'indécence, l'immoralité, n'a-t-il aucune déontologie ? Est-ce du n'importe quoi, de la provoc' quand même un brin gratuite et sans but ? Je crois que ma critique est claire là-dessus... A ne pas laisser devant tous les yeux.