Thunderbolts va passer deux heures de son temps à pleurer sur l'absence des Avengers pour mieux nous expliquer la fameuse présence de l'*.
Surtout que l'introduction se prolonge, les scènes paraissent toutes téléphonées (notamment la "réunion" du groupe et les intentions de Mme De Fontaine), pas formidablement utiles dans son approche, au travers de séquences trop faciles et mal pesées. Longues au décollage.
Dans le fond c'est quand même l'histoire d'une méchante entrepreneuse qui veut créer un super-man obéissant (qu'elle pourra désactiver à l'aide d'un... simple bouton), afin de privatiser la sécuité du monde, et permettre au film de rabâcher le mythe de Frankenstein, celui où le monstre échappe inévitablement à son créateur. En surlignant le tout avec un humour qui possède ses limites.
Même si l'écriture est plus clair, plus solide que pour Cap 4, elle demeure assez inconséquente. S'ensuit une oeuvre divertissante, lisse et sans intrigue adéquate. Dans une longue première partie.
Car il faut bien avouer que l'arrivée de Sentry, dans la dernière demi-heure, résonne comme un coup de tonnerre et booste le film en s'invitant dans méandres psyché de cet éblouissant anti-bad guy : un caractère profond, touchant, anti-héros qui passe du néant à une puissance illimitée, guidé par un passé lourd et une humanité défaillante. Fascinant, d'autant plus que le film devient détonnant au niveau des FX, osant faire ce que Marvel ne se permet plus -trouver son originalité cinématique-, Thunderbolts se termine donc sur les chapeaux de roue.
NOTE : 12 / 20
