Des chasseurs de fantômes qui diffusent leur émission sur le web disparaissent pendant... 12 ans. Pourtant, bientôt, des corps sont retrouvés et une vidéo refait surface, paraissant tout expliquer. Shelby oaks débute comme un mockumentaire, se décrivant comme une investigation à propos de la disparition de Riley, l'animatrice du vlog.
Le scénario va alors prendre la forme d'une enquête, effectuée par la soeur de la disparue, sur l'homme qui a enlevé la blogueuse ; et à partir de là toutes les raisons possibles et imaginables vont nous passer par la tête. Et c'est sans nul doute le défaut majeur du film : nous laisser réfléchir de trop.
Shelby Oaks n'est pas mauvais en soi, mais il manque d'habileté, cherchant à forcer le trait de façon grossière (la soeur qui part, la nuit, dans une ville abandonnée afin de visiter une prison-fantôme...), ne nous impliquant pas assez. On a l'impression de connaître le film et la réalisation manque sérieusement de profondeur. L'histoire tente de s'approprier son sujet, tente des choses qui ne fonctionnent qu'à moitié, timidement, sans doute poussif et pas toujours très concluant, le film aurait du conserver sa ligne de départ, plus subtile, plus proche d'oeuvres telles que Blair witch. Quelque part entre une oeuvre d'Ari Aster, version ultra-soft, et tout une ribambelle de films plus ou moins horrifiques sur un kidnapping, Shelby Oaks ne trouve jamais son chemin propre, faisant constamment semblant d'être original.