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The shadow

Russell MULCAHY
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Que dire d’un film où il n’y a rien ? Rien où presque. Un personnage batmanien (la musique et certains plans de la Big Apple y font carrément référence) qui n’a pas plus de carisme qu’une pompe à eau, une aventure tellement simplifiée qu’elle en devient navrante, de dialogues creux, à la limite du syndrôme « vérité de La Palisse », un bon réalisateur qui sombre dans la facilité (mis à part le plan déséquilibrant du tuyau à message). Pourquoi ne pas avoir métaphorisée cette ombre humaine ? Pourquoi ne pas avoir donné au film les caractéristiques picturales de l’expressionnisme, si saillantes à l’histoire ? Pourquoi ne pas avoir donné une vie réelle à ses ombres (cf. « Vampyr » en 1932) plutôt que de préférer la froideur d’un numérique non épanoui (mais bien intégré cependant) ? Pourquoi ne pas avoir fait un film profond, subtil, explorant un mythe nouveau, psychologiquement sombre ? Pouquoi… pourquoi Alec Baldwin ? Réponse aux questions : Parce qu’ils y a des producteurs…