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Running man
Budget = 110 M$
BOX OFFICE France = 793 / 42 937 - ? 000 - ? 000 entrées
BOX OFFICE USA = 16,5 / ? M$
BOX OFFICE Monde = (28,2) M$
 
Il court, il court. Mais pas seulement.
Un homme acculé se voit contraint de participer au jeu potentiellement mortel "The Running Man". Un père de famille, intègre, altruiste et bienfaisant.
On retrouve dans cette nouvelle version du roman de Stephen King les bases qui avaient été posées par "La chasse du comte Zarrof", mais en mode "seul contre tous". Ou presque.
Running man fait plaisir à voir. C'est tout d'abord et avant tout une charge incendiaire contre les médias modernes, mange-merde omniprésents, totalement contrôlés par les pouvoirs politiques, usant de plus de fake news que d'infos et qui poussent l'indécence toujours plus en avant (on remarquera un somptueux erzat de la trash TV des Karda-chiantes - La chaîne Network rappelle furieusement la Fox - On se demandera si "les mangeurs de chien" sont une référence fortuite à une récente phrase de Trump ?). Mais Running man s'avère également être une (petite) fable sociale : Dans une Amérique qui sombre dans la grande pauvreté et les bassesses (les citoyens sont prêts à tuer pour de l'argent), les pauvres sont pris en étau entre rêves de gloire et rêves de richesse, alors qu'au final il est clairement dit qu'ils seront forcément et toujours perdants ; vu que tout n'est que mensonges, vu que tout est truqué. Ce futur crédible est fait une oeuvre d'anticipation plausible et réaliste.
Le reproche que l'on pourra assurément faire au scénario c'est un grand manque surprise -maladie hollywoodienne actuelle- et son manque gênant de véritable suspens, manquant constamment de nous coller au fauteuil malgré un pitch qui s'y prêtait tout particulièrement. Je reste également très, mais alors très dubitatif face à ce final bien trop moyen et trop vite plié pour me convaincre, malgré son côté rentre-dedans. Et je ne peux m'empêcher d'avoir du mal à comprendre que tous ces pistoleros professionnels puissent tirer aussi mal !
E. Wright n'a plus besoin de prouver qu'il est à l'aise avec l'action et G. Powell prend le relai au pied levé, ajoutant cette pointe d'humanité, d'émotion qui manquait à son modèle. Le film s'avère intelligent, éminemment politique, violent mais ne lâchant pourtant pas complètement la bride de ce côté (les scènes croustillantes sont acculées en arrière-plans).
Pour autant son petit côté gore et anar seront assurément vivifiants et très séduisants pour une série B, un pur spectacle, que ne renierait sans doute par un certain Big John Carpenter.
Les clins d'oeil n'enlèveront rien au film : la mention de la ville "Kingienne" par excellence, le nom de "Bachman" aperçu au gré d'un plan ainsi que le visage de Schwarzenegger, très bien placé !  

NOTE : 13-14 / 20

Voir : Running man (1989)
La critique des internautes
 

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NOTE : - /20

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