Christophe ALI – Nicolas BONILAURIS

Noir et blanc, muet, évoquant le Lynch d’Erasurehead... l’histoire d’un tueur sexagénaire qui essaie de reconstitué le visage de sa défunte mère, le tout par les yeux d’un rat (sa conscience pourrie ?) et l’histoire de son enfance (parfois le passé, à l’image de sa mère, se mélant au présent). Intensément réalisée, d’une caméra habile, proche des corps et des objets, jouant avec la photo qui inonde les scènes de lumière ; une musique qui colle au sujet, entre douce et industrielle. Un film bien raconté et bein fait qui va plus loin que son sujet le laisse entendre. L’un des rares papy-killer du 7ème art, entouré de mystéreux kidnappeurs qui veulent sa peau... violent, gore et remuant.