Rien que pour vos yeux... rien pour votre cerveau.
                  Appuyé de toutes ces forces sur un pur pitch de série 
                  B mal assumée, mal aidé d'un humour de série 
                  B dépassé, d'une mise en scène de série 
                  B sans imagination (ou si peu), Rampage  se 
                  plante sur (presque) toute la ligne. C'est au boutu du bout 
                  un film qui file en une hideuse et ennuyeuse ligne droite, où 
                  les bullshits de scientifiques peu scrupuleux entraînent 
                  des métamorphoses animales que le super-héros 
                  de service va devoir régler, bien aidé de son 
                  "animal de compagnie". Ajoutons des industriels grotesques 
                  aux dents longues pour jouer les méchants (les animaux 
                  étant des victimes collatérales) et quelques militaires 
                  qui pensent -forcément- avec leurs bombes. Il y aura 
                  bien sûr des FX à portée de budget, et un 
                  gros air de Jurassic World urbain.
                  Mais quand on sait qu'une poignée de scénaristes 
                  hollywoodiens sont parfaitement capables d'approfondir un film 
                  vu et revu comme Godzilla, 
                  on se demande ce que ceux de Rampage ont bien 
                  pu faire de leur vie durant les 40 dernières années 
                  ??? Chaque scène est ici tristement basique, d'un simplisme 
                  pataud, pleine de raccourcis et de facilités insupportables 
                  (dsl, la liste est bien trop longue : mais la façon de 
                  récupérer l'antidote ou la balle qui "n'a 
                  pas touché les organes vitaux" sont la preuve de 
                  ma bonne foi). Ce "tent-pole" est absolument linéaire, 
                  plein d'idées complètement saugrenues et au final 
                  simplet pour ne pas dire arriéré, essayant de 
                  relancer de la plus grossière des façons la mode 
                  des animaux génétiquement modifiés, géants 
                  et aux capacités hilarantes ; comme ce loup qui vole 
                  grâce à une modification génétique 
                  !! Ces monstres "bullets proof" grâce à 
                  l'ADN de scarabée (sic !). La pseudo-science cinématographique 
                  et Cormanienne ne peut pas tout expliquer pas plus que construire 
                  un monde diégétique plausible... De plus il y 
                  a à boire et à manger dans ce magma d'images / 
                  d'idées mal digérés : un King Kong rencontrant 
                  Mon ami Joe, 
                  un loup qui fait passer les bestiaux de Twilight 
                  pour des caniches (et qui prête fortement à rire), 
                  et enfin un croco-dino digne d'un sous-genre appartenant depuis 
                  longtemps à la série B, voir Z (approximativement 
                  vers 1977...). Et je n'ai pas encore évoqué les 
                  punchlines de merde que même Bruce Willis n'ose plus employer...
                  Le personnage principal aurait pu être poussé un 
                  peu plus grâce à sa haine de l'espèce humaine 
                  : la scène où sa collègue lui explique 
                  la différence entre lui et le gorille parait sortir d'un 
                  autre film ; celui que l'on aurait aimé voir. Il n'y 
                  a vraiment pas grand chose qui tient debout là-dedans 
                  : simplement les FX de destruction massive. Maigre... 
                  B. Peyton est en train de se construire l'une des pires filmographies 
                  d'Hollywood.
                NOTE : 4 / 20