Voici un réalisateur à qui on ne peut pas reprocher de bien connaitre et de subtilement utiliser toute la palette de la grammaire cinématogrphique pour nous décrire un indécible quasi lovecraftien (des plans ingénieusement choisis, des mouvements de caméra sensés, l'appropriation de l'ambiance sonore...). Et le scénario n'est pas en reste : après le drame on tombe vite dans le mystère le plus total, si bien que l'on ne sait trop où l'on va (rare au ciné) : une panne, des distances effacées, des personnages fous ou hantés de visions, des symboles étranges, la précognition... Et ces 2 questions qui vont nous hanter tour à tour : qu'est-ce que c'est ? Comment ça peut finir ? Un film qui diffuse une réelle angoisse, oubliant le démonstartif et les effets spéciaux (contrairement à ce que j'ai lu : seule la fin, justifiée, est imprégné d'effets, mais toujours très réalistes). Un film terriblement logique qui va crescendo pour nous faire découvrir une croyance populaire (même si on doute de sa véracité...) auquel on va croire 1 h 50 durant... car on est au cinéma et que notre background d'être humain est hanté de telle croyance.