Second long métrage de la firme, visuellement Pinocchio est sans aucun doute l'un des Disney les plus aboutis : c'est non seulement beau mais le film vous projette dans un temps hors du temps, pas loin de la magie que procure la fantasy. Noble comme peut l'être le bois et les pierres empruntent d'histoire. Magique.
Pinocchio est un véritable film d'aventures épiques et réellement trépidantes, depuis la douce maison de Geppetto jusqu'au ventre de la baleine, en passant par l'abominable cirque et l'ile enchantée. Le scénario est doté d'un humour prononcé, il sait prendre agréablement et intelligemment son temps, lové dans ce que l'on peut aisément nommer un pur bijou d'animation et d'imagination, avec son lot de bad guys tous pires les uns que les autres (Fox, Stromboli, le cocher, les gardes noirs, Monstro). Là où l'oeuvre devient encore plus percutante, c'est au niveau de sa morale, complexe, multiple et formidablement assénée, à propos du travail de notre conscience, ce choix parfois difficile à faire entre le Bien et le plus Mal ; ce dernier étant parfois tellement plus facile, tellement plus clinquant. Mais il ne faut en rien oublier son message, toujours aussi puissant, sur ses petits mensonges qui ne cessent de grossir et finissent par prendre trop de place et se dévoiler, et celui sur la force de l'éducation, celle-là même qui permet à l'homme de fuir la bêtise et l'exploitation par autrui. Incroyable et d'une richesse prodigieuse. Rare
Jiminy cricket est assurément la plus intéressante petite créature imaginée par les studios et on aura au final qu'un seul menu regret : il manque peut-être des chansons un poil plus mémorables.
NOTE : 17-18 / 20