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Pauvres créatures
Budget = 35 M$
BOX OFFICE France = 1 502 / 36 020 - 187 000 - (576 000) entrées
BOX OFFICE USA = 0,661 / (34,6) M$
BOX OFFICE Monde = (116,0) M$
 

Original, intelligent et foudroyant.
Poor things est une expérience cinématographique comme seul Y. Lanthimos sait nous les concocter. Pauvres créatures (notez l'utilisation du pluriel...) et sa réalisation baroque et acérée (avec ses plans signatures), sa musique follement dissonante, son florilège d'idées incongrues, ses acteurs habités qui se fondent à l'univers du metteur en scène, cette violence graphique, et puis son esthétisme puissant et à la beauté profonde et singulière, marquée et remarquable (London, Lisbonne, Alexandrie, Paris). Une oeuvre qui ne laissera visuellement personne indifférent.
Le scénario cherche à se réapproprier le mythe de Frankenstein, avec son savant pas totalement fou (mais hideux, a contrario de sa monstresse) et sa créature qui va indubitablement chercher à s'emanciper : mais l'histoire dévie sur une thématique radicalement originale. Pauvres créatures prétexte la maladie mentale de son "monstre" (le véritable monstre étant toujours son créateur), ce pauvre enfant coincé dans un corps d'adulte, naïf, mais qui va évoluer, grandir et vouloir découvrir le vaste monde. Et le scénariste d'en faire une éloquente métaphore : celle de la libération de la femme. On passe par toutes les étapes "historiques", depuis son infantilisation, puis sa sexualisation, sa possession et, enfin, son exploitation. Avant de trouver le chemin de sa liberté via... (le socialisme !) l'amour et les études ! Enfin libérée de ses chaînes et maîtresse de son destin de femme !!
Le scénario brode également nombre de thèmes secondaires, tels que la bien-séance sociale ou encore l'extrême violence du monde des Hommes, de même qu'il met un point d'honneur à faire évoluer son personnage principal, transformation génialement et subtilement soulignée par une Emma Stone tout bonnement prodigieuse.
Il y a de l'expressionnisme allemand dans Pauvres créatures, et même lorsque le film revient à la vie (se colorise), Lanthimos possède un univers inimitable, troublant et, cette fois, hyper sexualisé,

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

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NOTE : - / 20

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