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Paperhouse

Bernard ROSE
(17-18)

Une jeune fille s'évanouit et se retrouve régulièrement projetée dans le dessin qu'elle a créé. Elle va alors découvrir qu'elle peut dessiner ses rêves, sa vie imaginée, et vivre ses songes. C'est cette vie-là que les enfants aimeraient écrire, mais qui leur échappe, se transformant parfois en cauchemar ; Intéressant processus qui démontre que la distorsion de la réalité se transforme en perversion de ce qu'elle a de plus beau (le besoin du père).
Paperhouse est une psychanalyse poussée et fascinante des rêves enfantins au travers d’un conte moderne et adulte ; rêves ou échapatoires à une réalité trop dure pour eux. Ici le rêve et la réalité viennent à se confondre en nos esprits, tout autant que la maladie, la mort, la peur ou tout simplement le quotidien. Entre métaphore et analyse détaillée, c'est un film riche de nombreux symboles : la maison / foyer est le centre de la vie ; le père aveugle (loin des yeux...) ; l'hélicoptère qui qui part vers le ciel. Triste, dur et vibrant, servi par des images inoubliables et des décors prodigieux, mis en évidence par la sensibilité de la musique et de la réalisation : une musique coécrite par H. Zimmer, une réalisation incroyablemet maîtrisée, déjà virtuose. Etrange et fantastique. Une atmosphère à part, fascinante. Le film finira par des battements de cœur et une simple… fin en fausse happy end. Du cinéma fondamentalement singulier.