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Pandorum

Christian ALVART
(10-11)

Un début qui n'est vraiment pas en faveur d'un film qui aurait grandement mérité un traitement de plus haut vol... Car les dialogues sont médiocres et cafouilleux, les termes techniques guère évocateurs, le scénario s'enlise (dans le vaisseau, c'est le cas de le dire) et de nombreuses questions n'ont que d'embarrassantes réponses... de plus c'est réalisé avec les pieds (le héros est poursuivi par une créature... le tout est filmé en plan de séparation !) et le montage souvent calamiteux. On a vraiment l'impression que le début a été remanié à la dernière minute : on se repose sur un pitch vague et on craint vite le film ennuyeux, boiteux et mal torché. Alors ? Une mixture entre Alien et The descent ? Et bien non, justement : et c'est pour celà que l'on décroche trop vite ; on nous trompe sur la marchandise, sur l'ambition du film. L'oeuvre est plutôt longue à chauffer mais elle se met enfin en route lorsque les tenants et les aboutissants refont surface : les explications affluent judicieusement, les pertes de mémoires (clé du film) se tassent peu à peu, de nouveaux personnages apparaissent pour éclairer l'intrigue et de nouvelles questions nous tiennent en éveil (Que s'est-il passé dans ce vaisseau ? Qui sont ces créatures ? Que vient faire le Pandorum ? Qui est le plus fou ? Où sommes nous ?) ; révélant un scénario assez ambitieux, étalé sur plusieurs niveaux (Sauver les restes de l'humanité. Comprendre le présent -les lieux, les états- et le passé). C'est un gros mélange pas toujours réussi et pas forcément convaincant mais plein de possibilités ; un remake, vous avez dit ?