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My soul to take

Wes CRAVEN
(4)

Abel était un effroyable tueur schizophrène tué le jour même de la naissance de 7 enfants... et il n'en faut pas plus pour qu'une légende (à la con) naisse et qu'un film "d'ado poursuivis par un tueur" soit pondu ; ok : mais sortir ça au cinéma... Craven court toujours après le succès de ses Scream (vous croyez que le 4ème est en route pour quelle raison ???) mais a oublié l'imagination et le côté "déviant" de ses débuts, aujourd'hui suffisamment lointains pour se dire qu'il n'est en fait qu'un mauvais réalisateur. Et il nous sort toute la panoplie du genre le père Craven : adolescents à la psychologie filiforme classés en catégories pré-établies (le beau gosse arrogant, la pin up pom-pom, le mec qui a des visions et est très timide, la tête de turc, la catho inspirée de Carrie, l'handicappé forcément innocent...) qui vont tous être éliminés un à un -sauf le héros, bien sûr- de la plus banale des façons possibles (coups de couteau). Et pour le spectateur cet alignement de clichés en rangs serrés est vraiment pire qu'une prise de somnifère, du cache-cache derrière l'arbre / dans le placard jusqu'au petit jeu de "l'apparition soudaine qui fait pas plus peur qu'elle sert à quelque chose", en passant par les twists attendus et entendus dès le début. Entre le teen movie raté et le film d'horreur merdique, Wes s'auto-parodie entre Shocker et, justement, Scream. De plus le principe schizophrènique du film est lourdement sous-exploité, simplifié au strict minimum alors qu'il aurait pu donné lieu à une merveille d'écriture, en un scénario à multiples tiroirs... mais puisqu'on vous dit que le slasher est mort !!!