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Mother of tears
Détails du film sur InCiné

Dario ARGENTO
(5)

La grande famille Argento à nouveau réunie, famille de sang et artistique. Et pour quoi ? Un antique cercueil est déterré avec le démon qu'il renferme (un vieil objet, un peu de sang et le tour est joué), prouvant que thématiquement parlant le père Argento est bloqué à de très vieilles mais guère augustes considérations démoniaques, bien loin des peurs de ses contemporains. Si sa réalisation est éloquente elle finira par s'essouffler... Et son film a tout d'abord tout le mal du monde à tenir debout (les chercheurs qui ouvrent une pièce archéologiques sans précaution aucune, les démons qui déboulent fissa, le gore super-méga-giga-grandguignolesque, la façon débile de présenter l'affaire aux policiers, les messes noires absurdes... et j'en passe). Bien que l'on croit apercevoir le bout du tunnel, les forces du mal se déchaînant à grande échelle, le monsieur ne bougera pas d'un iota : plutôt que décentrer son film sur cette ambiance fin-du-monde, sur la religion, de poser un regard sur ce monde désabusé et athée, il s'obstine à magnifier sa fille et son personnage branquignole. C'est au final une oeuvre lourde, gore à n'en plus pouvoir, dépassée et naïve à force de pousser le bouchon trop loin, d'user de violence extrême. Il manque cruellement une âme à ce métrage, un semblant de scénario "d'aujourd'hui" et le besoin de dépasser cet accumulation de micro-idées qui ne feront jamais un film qui tienne debout... Sinistre fin de carrière d'un grand monsieur.