Editorial
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Le coin fantastique
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Mon inconnue
Budget = 7,2 M€
BOX OFFICE France = 1 116 / 30 640 - 210 000 - (559 000) entrées
BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Et si...
Je ne peux qu'avouer avoir été trompé par la surprenante naïveté du début et avoir eu quelque peu peur pour la suite ; avant de comprendre que ce malin de scénario jouait justement avec nous et ne nous préparait en rien à accuser le choc de la suite. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le film nous embarque sans mal et ne nous lâchera plus.
Sur un principe de cinéma réellement original, mélange de "si c'était à refaire" et de celui, inédit je crois, qui veut que l'un des personnages perde la mémoire, l'oeuvre va jouer divinement avec le genre fantastique et la comédie romantique.
Qu'importe que ce soit une punition divine, une réalité alternative, un cauchemar ou une pure uchronie ; l'intérêt n'est absolument pas dans une explication scientifique de la situation. Car plutôt que de s'en tenir à un simple humour monochrome -celui découlant du décalage du héros par rapport à ce monde- le film s'avère pouvoir jouer la comédie à différents niveaux, dans de multiples registres, et de matcher à chaque fois. Et les personnages ne sont pas en reste : il existe une parfaite alchimie entre les comédiens. Alchimie entre les 2 potes et d'où découle de croustillantes et irrésistibles scènes ; B. Lavernhe est à hurler de rire et se paie le luxe de tirer joliment la couverture à lui lors de quelques moments délirants, véritables ôdes à l'amitié. F. Civil est décidément à l'aise dans absolument tous les registres et sa composition ne peut laisser de marbre ; J. Japy est tout simplement touchante.
Au-delà d'un film particulièrement hilarant, la richesse des thématiques fédère et emporte notre adhésion : le scénario ne laissant jamais de côté de multiples et passionnantes réflexions. Réflexion sur la célébrité, puisque les rôles sont inversés, dans tous les sens du terme (l'écrivain prétentieux et odieux Vs la pianiste accessible et gentille), réflexion sur l'amour qui va bien au-delà du principe sus-cité : reconquérir l'être aimé c'est un peu le quotidien des amants, afin qu'ils ne laissent jamais faiblir la passion et jamais... ne s'oublient. Le film met également en avant deux notions fortes et tout aussi passionnantes : celle du destin / des âmes-soeurs qui de toutes façons finissent par se retrouver et s'unir ; et celle de l'amour plus fort que tout. Plus fort qu'une célébrité parfois destructrice et même plus fort que soi-même ; c'est ce que me parait nous dire le fin mot de l'histoire...
De même il me parait guère innocent que l'un des personnages secondaires ait la maladie d'Alzheimer ; et Dieu sait qu'il est émouvant, aujourd'hui, de voir Edith Scob...
Notons enfin que la musique y est parfaite pour souligner chaque séquences et que j'ai été tout particulièrement sensibles à ces nocturnes ocres.
H. Gélin poursuit une filmographie impeccable avec ce film riche, intelligent et qui aurait mérité amplement de figurer parmi les plus gros succès annuels.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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