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The mist
Budget = 18 M$
BOX OFFICE France = 257 / 2 953 - 24 000 - 31 000 entrées
BOX OFFICE USA = 8,9 (12,9) / 25,6 M$
BOX OFFICE Monde = 57,5 M$
 

Ce vieux rêve récurrent d'enfermement face à l'adversité, prend forme avec The mist..
Une tempête, une brume impénétrable, étrange et quelque peu envahissante, un supermarché ; des quidams prisonniers.
Le film de F. Darabont n'a de The fog, aussi bon soit-il, que les attributs. Si l'on retrouve des liens inévitables entre les deux oeuvres, The mist s'appuie de tout son poids sur l'épaisseur de ces personnages lorsque ceux-ci font face à ce drame hors du commun. Et ces personnages resteront au centre du métrage : l'intrigue sera très vite dévoilée, au moment où le "monstre" apparaît (d'abominables FX numériques ; les autres effets seront bien mieux intégrés) même si son développement laissera quelques surprises, purement visuelles à mon sens ; en tous les cas le traitement restera original de bout en bout. Sa tournure définitivement réaliste, cette confrontation entre une situation improbable et notre réalité -situation qui trouvera de multiples réponses-, la douleur palpable des personnages, leur gestion très terre à terre du problème et une réflexion sur l'espèce humaine qui approfondie l'oeuvre toute entière. Notamment la réflexion autour ces prédicateurs de tous bords prospérant sur la misère, la fragilité et la crédulité humaine, terreau de leurs divagations.
On peut alors se poser des questions sur un bestiaire trop exposé et même carrément farfelu, ainsi que d'autres interrogations multiples (un M.P. non-armé ?) mais les explications à peine éfleurées donnent toute leur saveur à ce récit. Et la terrible fin -terriblement humaine- rejettera sans concession toutes formes de classicisme utilisé à outrance dans ce type de film. Peut-être que The mist aurait gagné à être plus sobre, ou plutôt à garder un peu de ce suspens : mais c'est tout de même un film de monstres, hommage aux séries B d'antan, cette fois fondamentalement recentrée sur le genre humain, où des caractères s'affirment dans l'adversité. Devenant ainsi une formidable fable sur le renfermement et ses conséquences désastreuses, pires, sans nul doute, que celles qui ont contraint tout un groupe d'hommes et de femmes à se cloisonner.
D'ailleurs Darabont sait capter à merveille l'anxiété ambiante dans le simple regard de ses nombreux protagonistes, simplement en mettant le focus tour à tour sur chacun d'entre eux. Eloquent.

NOTE : 15-16 / 20

 

La critique des internautes
 




NOTE : - / 20

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