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Marianne de ma jeunesse

Julien DUVIVIER
(17-18)

Un film de rêveur pour rêver… un simple chef-d’œuvre ; oui : un chef-d’œuvre de naïveté et de douceur, de tendresse. Tant pour ses personnages fabuleux (le héros rêveur -ami des animaux sauvages-, la bande d’enfants –voyoux aux codes de vie farfelus-, l’homme à tout-faire –nommé « Dieu le père », un serviteur de film d’épouvante, un chevalier qui ne peut supporter le soleil… et une belle mystérieuse, qui le restera), pour ses décors (les montagnes, le lac, les sous-bois brumeux, le collège « où l’on ne fait rien » et le manoir inaccessible et soit-disant hanté) que pour ses situations (Fantômes où pas fantômes ? Qui dit la vérité ? Quelle est cette vérité ? Quelle est cette malédiction ? Autant de questions qui resteront sans réponse) et la description extraordinaire d’un amour irréel qui rend fou, un amour égoïste et infantile, beau et extrême, qui ne peut que nous toucher et nous rappeler ce que nous sommes. Mais point de naïveté gratuite, certaines scènes sont même cruelles (l’amoureuse qui tue un faon par vengeance et jalousie et qui finira piétinée par des cerfs), l’amour est violent (le jeune homme manque de mourir pour rejoindre sa belle). Le tout narré à la seconde personne du singulier, de façon poétique, soutenue et séduisante. Une œuvre simplement réalisée pour mieux nous toucher. Mon cœur est atteint.


La critique des internautes
 
Le château d’ Heiligenstadt, je le vois au loin dans la brume des souvenirs d’hier. J’entends les cruels qui partent à l’aventure vers le manoir hanté… Hanté ? Par le chevalier ? Et puis Marianne, belle comme une apparition ! D’ailleurs, n’est-elle pas l’apparition de se qui se cache dans les rêves de chacun d’entre nous ? De chacun et de chacune ! Un prince de légende qui vient retrouver son amour ; son éternelle bien-aimée… Vincent ! J’entends ta voix ! Ce jour où je te vis pour la première fois ! Du haut de mes dix huit ans, j’en ai rêvé ; du haut de mes soixante dix ans, j’en rêve toujours…Vincent ! J’entends ta voix !

Ce film fait partie des valeurs trop souvent oubliées aujourd’hui. En ce qui me concerne, je remercie le ciel de m’avoir donné cette faculté de m’émouvoir au moindre poème… Mais surtout de l’avoir conservé. Cette histoire est un vrai poème. Les personnages

Sont merveilleux. Marianne Hold et Isabelle Pia, j’ignore ce qu’elles sont devenues. Quant à Pierre Vaneck, nous le retrouvons souvent dans des séries télé. Il a pris de l’âge, mais il a su garder son savoir faire pour tous les rôles qui lui sont confiés. J’aime sa vivacité d’esprit, sa lucidité et son talent.

Pour en revenir à Marianne de ma jeunesse, j’aime beaucoup ce titre ; à l’origine : l’histoire écrite avait pour titre : Douloureuse Arcadie. Les tires eux-mêmes sont poétiques. Pour finir ; je dirais que je suis très souvent à l’écoute, peut-être que : Vincent ! J’entendrai ta voix ! Alors, on me répondra peut-être ?

Marianne ! Devrais-je nager dans les eaux froides du lac pour te retrouver dans ce manoir ? Et toi, le château d’ Heiligenstadt ; retrouverais-je enfin ces lieux ? Oui ! Certainement, si je garde bien en moi la souvenance des heures anciennes…

Lucien